Ce livre s'intéresse à la littérature d’expression française et interroge le champ romanesque de "l’extrême contemporain".
L'article de Tiphaine Samoyault, « Un réalisme lyrique est-il possible ? » m'a beaucoup plu. Il m'a permis de comprendre un peu mieux mon écriture, à l'instar de la fructueuse lecture de Sylvie Germain avec ses "Personnages", ouvrage mentionné dans la liste de mes livres préférés. L'auteur de l'article précédemment cité est pour la présence d’un « sujet poétique » dans le roman. Il évoque une refondation du sujet à l’œuvre, maladroitement peut-être, dans « la pulsion autobiographique » des jeunes auteurs. C’est par l’intermédiaire d’un sujet lyrique que l’on pourrait avoir accès au réalisme lyrique, « un réel exemplaire, qui ait l’autorité tout à la fois de son évidence et de sa nouveauté » (p. 91).
Extrait de l'excellent compte-rendu de Arnaud Genon, "Pour une géographie française du roman contemporain", Acta Fabula, Printemps 2004 (volume 5, numéro 2), URL : http://www.fabula.org/revue/document126.php
Jean-Pierre Vernant est un grand historien. À travers les essais regroupés dans ce livre, il nous présente la civilisation grecque en dépassant d'une manière singulière les frontières de la connaissance historique, avec pour arme, une prodigieuse érudition. Écriture abordable, son étude parle aux contemporains se posant des questions sur le rôle du regard sur soi-même et l'autre. Identité, altérité ; amour et mort : un chef-d'oeuvre.
Une collègue de travail que j'apprécie beaucoup m'a conseillé cette lecture. Quelle heureuse rencontre ! Ce livre a, non seulement, nourri mon imaginaire, mais il va servir l'écriture d'un roman que j'ai en tête depuis des lustres. Ce fût lumineux, bien que mon récit ne se tisse encore que dans les ténèbres de l'esprit... J'espère, un jour, avoir le temps de coucher mon histoire sur le papier.
Un jour, durant l'été 2000, j'ai trouvé ce bouquin dans les rayons de la bibliothèque d'histoire où je travaille. Attiré par le titre, puis, scotché. J'ai lu les premières pages, debout pendant une dizaine de minutes. Je me suis assis sur un tabouret afin de continuer encore un peu. J'ai fini le livre chez moi, le soir. Je l'ai relu le week-end, sur un banc, dans un parc. Enfin, je ne devais plus avoir peur d'écrire. Mon style trash et lyrique trouverait peut-être preneur, un éditeur susceptible de me donner une chance d'être lu. Grâce à ce livre, j'ai osé exhiber mes émotions citadines, mes sentiments les plus intimes. Merci à l'auteur.
Superbe roman où l'auteur se livre pleinement. Comment renaître à la vie après avoir traversé la mort ?
Semprun évoque sa vie, de la libération au retour avec ses petits-enfants au camp de Buchenwald.
Un vécu (l'auteur n'aime pas ce mot traduisant une expérience vivante encore en nous et mieux exprimée en d'autres langues, telle l'espagnol : "vivencia"), une part de son être, donc, gardée cinquante années en lui avant que l'auteur se décide à écrire et publier ce récit. Semprun a créé un personnage qui nous hante et nous amène à mieux saisir ce qu'est la joie de vivre.
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